Assurance décès et assurance vie : quelles différences ?

En matière de prévoyance, il existe différents dispositifs permettant de mettre vos proches (enfants, conjoint) à l’abri du besoin financier dans le cas où vous ne pourriez plus assurer ce rôle (décès, invalidité, etc.) : l’assurance décès et l’assurance vie. Bien que beaucoup d’assurés les confondent, ces 2 dispositifs ont des caractéristiques et un fonctionnement très distincts, que nous allons expliquer dans cet article.

Assurance décès et assurance vie : des fonctionnements très distincts

L’assurance décès est le dispositif qui se rapproche le plus de ce que l’on entend communément par “assurance”. Le souscripteur verse une prime (mensuelle ou trimestrielle) à l’assureur. Et en contrepartie, l’assureur s’engage, selon les termes du contrat, à verser un capital et/ou une rente temporaire au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) du contrat si le souscripteur décède. À l’image d’une assurance habitation ou d’une mutuelle santé, la prime (aussi appelée cotisation) est versée à fond perdu. Le montant de l’indemnité est défini dans le contrat, sachant que ce capital dépend notamment de l’âge du souscripteur et du montant de la prime.

L’assurance vie a un fonctionnement très différent, il s’agit d’un produit d’épargne disposant d’un cadre fiscal privilégié pour transmettre son capital en cas de décès. Les primes collectées sur l’assurance vie ne sont pas versées à fond perdu, elles sont capitalisées sur différents supports d’investissement pour obtenir des plus-values. Et l’épargnant est libre dans la gestion de cette allocation et peut retirer l’argent à tout moment. 

Beaucoup d’épargnants sécurisent le capital sur des fonds euros à capital garanti, mais ils peuvent également diversifier l’épargne sur des supports en unités de compte tels que des fonds d’investissement et des supports immobiliers. Certains assurés délèguent la gestion de leur contrat. L’assurance vie est un véritable couteau suisse de l’épargne. On compte près de 50 millions de contrats d’assurance vie en France, et la somme des encours avoisine les 1800 milliards d’euros. Si vous souhaitez avoir davantage d’explications sur l’assurance vie, vous pouvez vous adresser à un courtier spécialisé en assurance vie et/ou un conseiller en gestion de patrimoine. 

En quoi l’assurance vie intéresse les personnes souhaitant protéger leurs proches ? Il se trouve que l’assurance vie n’est pas qu’un dispositif d’épargne, elle est également un outil intéressant pour transmettre son capital à ses bénéficiaires désignés à sa succession. Pour les versements réalisés avant les 70 ans du souscripteur, chaque bénéficiaire désigné bénéficie d’un abattement de 152 500 euros sur l’impôt sur les successions.

Dans quel(s) cas privilégier l’assurance vie ?

Comme évoqué ci-dessus, l’assurance vie se présente avant tout comme un outil d’épargne, avec des dispositions fiscales intéressantes pour transmettre son argent à ses enfants, sa femme ou tout autre bénéficiaire désigné dans le contrat.

Le point positif est que les primes ne sont pas versées à fonds perdus. Mais en cas de décès du souscripteur, les bénéficiaires ne percevront pas davantage que la valeur des encours sur le contrat et/ou le montant versé sur le contrat (certains assureurs proposent une option permettant de garantir la valeur transmise aux bénéficiaires en cas de moins-values sur le contrat).

Sauf à disposer d’un capital important, l’assurance vie offrira une protection financière limitée aux bénéficiaires.

Dans quel(s) cas privilégier l’assurance décès ?

Un jeune parent ne disposant pas d’une épargne importante, mais souhaitant garantir le futur de ses enfants en cas d’accident, aura plutôt intérêt à opter pour une assurance décès. Les primes sont versées à fonds perdus, mais en cas d’accident, le capital débloquable sera beaucoup plus important que le montant des primes versées. Il est possible de se couvrir avec un capital déblocable de plusieurs centaines de milliers d’euros en cas d’accident.

Ainsi, avec une assurance décès, vous pouvez vous assurer qu’en cas de décès vos enfants auront les ressources financières nécessaires pour faire leurs études et démarrer leur vie de jeune adulte dans de bonnes conditions.

Conclusion

Comme vous pouvez le constater, l’assurance décès et l’assurance vie ont des fonctionnements très différents. L’assurance décès est une assurance à fonds perdus permettant de débloquer un capital important en cas de malheur. À l’inverse, avec l’assurance vie, les primes ne sont pas perdues, elles sont capitalisées et on peut profiter de son épargne à tout moment, et à la succession, ce capital est transmis aux bénéficiaires avec des dispositions fiscales avantageuses. Ces 2 dispositifs sont en réalité complémentaires : on épargne en assurance vie pour ses projets à court ou long terme, et on s’assure avec une assurance décès.